Ce n’était pas un coureur, mais…

Mais il était sympa, pardi !

Mon dernier article sur mes derniers états d’âme sentimentaux n’étaient pas très « hop là vie » disons. Je sortais d’une non-relation (tsé, le genre de relation qui n’en est pas une toute à en étant une ? Bref. Une non-relation). Je m’étais promis de prendre mon temps, cette fois-ci. Je ne voulais pas devoir recoller les morceaux de mon coeur pour une deuxième fois.

Ça ne devait pas durer aussi longtemps. On n’avait pas prévu cela. Mais es-ce que ça se prévoit, ce type de chose ? Je ne crois pas. Dès les premiers moments, je savais – nous savions – que ça allait devoir se terminer.

Quelques-unes de mes amies m’avaient prévenue: « Judith, ça va te faire mal. Tu vas souffrir. » Je le savais. Je savais aussi qu’elles avaient raison, ces amies. Que oui, j’allais probablement avoir mal. Encore une fois. Mais je croyais fermement que ça valait tout de même la peine de vivre l’instant présent avec cette personne. Advienne que pourra. Malgré le sentiment de vide que je pourrai avoir à la fin, ça valait le coup d’essayer. De passer du bon temps avec lui.

J’ai fais fi de ses commentaires. Ça me faisait un bien fou d’être avec cette personne. Sa présence m’apportait beaucoup. Plus qu’un amant, c’était devenu un ami, un confident. Non seulement les moments dans l’intimité était plus qu’agréable, mais nous avions des réflexions qui nous amenaient, chacun à notre façon, à revoir certains pans de notre vie. À revoir certaines de nos manières de penser. À se questionner. Il me confrontait dans certaines de mes idées. Ça ne faisait pas toujours mon affaire, ce n’était pas toujours facile à entendre, mais, avec son esprit si cartésien, je dois admettre qu’il amenait de bonnes pistes de réflexion. Nous étions pas mal à l’opposé sur ce point: lui très réfléchi, très posé, plus « mature » (bon, pas tout à faire…;) ), et moi, plus enfantine ? Malgré tout, nous avions beaucoup de plaisir ensemble et d’autres points qui se rejoignaient. Mon côté « hop la vie » et son côté rationnel se mêlait bien.

Plusieurs fois, il me répétait que tout ça, ça allait éventuellement se terminer. Que ce ne serait pas « pour toujours ». Je le savais. Mais je décidais quand même, pour une fois dans ma vie, de ne pas me projeter dans le futur. De vivre au jour le jour cette aventure. J’ose croire que les gens que nous rencontrons  dans notre vie, qui passent dans celle-ci, y sont pour une raison.

Je mentirai en disant que ce fût facile, la fin. Ce fût pas mal difficile. Pour lui, pour moi. Mettre fin à quelque chose qui va bien, alors que rien ne va mal, c’est étrange. C’est comme terminer au livre sans en avoir lu tous les chapitres. Mais ce ne fût pas aussi difficile que je ne l’aurai imaginé.

La vie continue. Sa vie continue. Nous n’avons pas coupé les ponts pour autant. Nous n’avons juste plus cette « non-relation ». L’on ne sait ce que l’avenir me réserve, lui réserve. Mais tout ce que je sais, c’est que cette personne, en particulier, je suis vachement contente de l’avoir connue et que si c’était à recommencer, même si je ressens parfois un certain vide en moi, même si sa présence me manque, bien je ne changerai aucunement ces moments passés ensemble.

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